Chrome Division

Hummm, ça sent le bitume, la bière et la Harley. Telle est l’impression qui ressort après l’écoute du premier album des rockeurs norvégiens de Chrome Division. Il arrive un moment où après de longues années à jouer dans un groupe de black metal, on ressent l’envie de faire un gros retour aux sources et de se mettre au bon vieux rock’n’roll à la Motorhead. C’est ce qui c’est passé chez le frontman du groupe Dimmu Borgir : Shagrath. Le blackos veut rendre hommage à la musique qui l’a bercé durant son enfance : le rock’n’roll. Déjà il y a quelques années, en 1999, après la sortie du 5ème de Dimmu Borgir «Spiritual Black Dimensions», Shagrath parle plus ou moins de ses intentions de projet rock’n’roll avec Lex Icon, qui n’est autre que Nagash, l’ancien batteur de Dimmu Borgir. Mais Shagrath est trop occupé avec Dimmu Borgir et Lex Icon se consacre totalement à son groupe The Kovenant.

C’est 5 ans plus tard que Shagrath relance la machine à ses potes Lex Icon et Luna (bassiste du groupe de black folklorique Ashes To The Ashes) et décident de former Chrome Division, Shagrath prend le poste de guitariste rythmique et préfère laisser le chant à un chanteur de rock’n’roll pur et dur, il ne reste plus qu’à en trouver un, ainsi qu’un deuxième guitariste. Luna contacte le chanteur Eddie Guz du groupe de rock’n’roll The Carburetors, qui accepte volontiers, puis Ricky Black est engagé comme guitariste soliste. Le line up est fait près pour faire ronfler les moteurs.

Mais en janvier 2005, le batteur Lex Icon quitte la formation pour des raisons inconnues mais reste en bon terme avec les autres membres. Les 4 norvégiens ne veulent pas en rester là et décident de continuer, ils recrutent Tony White (ex-Old Man’s Child), alors batteur du groupe Minas Tirith. L’odeur du goudron brûlant et du cuir chaud se fait sentir !

En décembre 2004, Chrome Division entre en studio à Oslo et en ressort en juin 2006 avec «Doomsday Rock 'N Roll », un premier album inspiré directement de la légende Lemmi et de son Motorhead. Les 12 pistes délivrent un rock’n’roll bien crade de bikers plein de sueurs, plutôt bien interprété. Le son grésille comme un « Ace Of Spade » de Motorhead ; la voie rocailleuse et grasse d’Eddie Guz racle tel un cylindre dans Easy rider, on imagine qu’Eddie taquine pas mal la bouteille carrée; les riffs sonnent parfaitement hard rock vieille école et la batterie accompagne parfaitement le tout.

Un premier album qui sent bon la sueur et qui rappelle à tout le monde que le hard rock old school n’est pas mort et est à inspiré un grand nombre de groupes aux styles bien différents.